Dessert typique des pays du nord de la Lozère, en particulier de la Margeride, la coupétade (ou coupétado) est une sorte de pain perdu agrémenté de pruneaux et cuit au four, qui prend l'aspect d'un gâteau bien gonflé et doré.
La technique consiste à disposer des pruneaux (et, éventuellement, des raisins secs) au fond d’une terrine, à recouvrir d’épaisses tranches de pain (lequel peut aussi être coupé en morceaux), puis à verser dessus un mélange de sucre battu dans de la crème végétale (en remplacement des œufs) et mélangé avec du lait d'avoine (ou autre lait végétal). Le tout sera enfourné trois quarts d’heure, jusqu’à ce que la coupétade gonfle et dore à souhait. Certains la cuisent au bain-marie.
D'une extrême rusticité, ce dessert se sert tiède ou froid, possiblement nappé de caramel ou de gelée de fleur de pissenlit, voire, d’un peu de crème (par exemple, notre crème pâtissière) ou de chantilly (voir notre recette). Dans une présentation plus raffinée, on peut le proposer en ramequins individuels.
Un peu d'histoire
La coupétade tient son nom d’un plat en terre profond, le «coupet». Elle était fort prisée des paysans de cette région des confins du Languedoc et de l'Auvergne (Margeride, Aubrac), car cuisinée à base de pains secs, elle ne coûtait presque rien.
Mal connue en dehors du département lozérien, ce plat de récupération typique permettait ainsi d'utiliser les restes du pain rassis. Il arrivait que l'on remplace les pruneaux et les raisins secs par d'autres fruits (poire, pomme...). Certains l'adaptent en version salée (coupétade aux cèpes, coupétade au fromage...).
Recette
Ingrédients
(pour un plat rond d'environ 20 cm de diamètre sur 8 de profondeur)
70 cl de lait d'avoine (ou autre lait végétal)
20 cl de crème végétale
Environ ¾ d'une baguette de pain rassis
150 à 175 g de sucre roux (selon son goût)
1 gousse de vanille (ou 1 cuil. à café de vanille liquide)
12 à 15 pruneaux bien moelleux
1 petite poignée de raisins secs (facultatif)
Préparation de recette
Faire bouillir le lait avec la gousse de vanille fendue en deux, puis laisser refroidir hors feu. Placer les pruneaux (et, éventuellement, des raisins) au fond d'une terrine*. Couvrir avec les tranches très épaisses (4-5 cm) de pain sec, sinon couper celui-ci en morceaux moyens pour ensuite couvrir. Dans un saladier, battre la crème végétale avec le sucre, avant de mélanger avec le lait végétal vanillé bouilli refroidi. Oter la gousse de vanille et recouvrir le pain avec la préparation sucrée au lait et à la crème en tassant avec une fourchette. Enfourner à 160 °C pour environ 50 minutes, jusqu'à ce que la coupétade soit à point, bien gonflée et dorée.
Sortir du four et laisser refroidir ou très nettement tiédir avant consommation. Nb: on peut cuire cette préparation dans de gros ramequins individuels.
*Si on ne dispose pas d'une terrine en terre cuite adéquate (ronde, carrée ou rectangulaire), un moule à soufflé peu faire l'affaire (en ce cas, le remplir aux 2/3), au pire, un moule à manqué assez profond.
Le p'tit truc de Léna
Normalement, ce pudding ne se démoule pas mais se découpe directement dans son plat. Je vous conseille de couper le pain rassis en morceaux de taille moyenne plutôt qu'en tranches, sinon les parts ont tendance de se défaire (mais ça reste super bon!). Dans les cas où la belle présentation est importante (pour vos invités), je vous conseille d'opter pour le format individuel.
Remplir le plat jusqu'à 1 cm maximum du bord, sinon la préparation risque de déborder en gonflant sous l'effet de la chaleur.