Le namandier (ou amandier) est un gâteau fondant... aux amandes.
De forme cylindrique ou rectangulaire, d'une épaisseur de deux doigts, doré en surface, sa conception simplissime se double de l'avantage de convenir aux allergiques au gluten: poudre d'amande, crème végétale, sucre et un peu de fécule.
Pour clôturer un repas tout en légèreté, voici cette caresse sous la langue, au fondant extrême et à la texture humide, empreinte du goût discret de l'amande...
Un peu d'histoire
Le namandier* n'est autre que la transposition en France du torta de Santiago (gâteau de Saint-Jacques de Compostelle), originaire de Galice, en Espagne. Celui-ci se connaît principalement chez nous en version industrielle bon marché: carrés moelleux au dessus doré couronné d'une amande... pour celles et ceux à qui ça rappelle quelque chose.
Ce gâteau de ménage, très facile d'exécution, se passe de farine: poudre d'amande, sucre en poudre, oeufs, beurre.
* Qui n'est pas sans évoquer lointainement le financier (voir notre recette) et la visitandine.
Focus sur l’amande
S'il fut une production particulièrement attachée à la Provence, c'est bien celle de l'amande: comptant parmi les 13 desserts de Noël, elle est aussi l'ingrédient phare du nougat (blanc et noir), se déguste en calisson, en praline, en touron, en fruit déguisé, en dragée, en pâte d'amande (laquelle entre dans le massepain, la frangipane...). On l'utilise également dans certains plats salés.
Au Moyen-Age, le lait d'amande était un aliment de base des cuisines chrétiennes et musulmanes (car d'une meilleure conservation que le lait animal) et donnait de nombreuses boissons (dont l'orgeat, toujours disponible de nos jours). Outres ses vertus nutritionnelles remarquables, le noyau d'amande possède des propriétés thérapeutiques, cosmétiques et adoucissantes.
La Provence (avec ses fameuses variétés Sultane et Aï), n'était pas la seule région productrice, puisque, outre le Comtat Venaissin et le Comté de Nice, le Languedoc, le Roussillon et la Corse, on trouvait des amanderaies jusque dans le Vivarais (Ardèche) et le Bas-Dauphiné. Actuellement, sur une cinquantaine de variétés d'amandes couramment cultivées dans le monde, une douzaine se rencontrent sur le sol français.
Hélas, de nos jours, la France peine à produire 500 tonnes d'amandes par année, quand la consommation nationale absorbe... près de 45 000 tonnes/an* ! Les Etats-Unis, notamment la Californie, en sont les premiers producteurs, loin devant l'Espagne et l'Iran, le Maroc et la Turquie. Parmi les pays naguère gros producteurs, citons l'Italie et la Grèce.
En France, quelques programmes de relance de cette culture ont vu le jour depuis les années 2000. Mais le chemin sera long...
*Dans une production mondiale estimée entre 1,2 à 1,5 million de tonnes/an.
Recette
Ingrédients
(pour 4-6 personnes)*
200 g de poudre d'amande
20 cl de crème végétale (nous avons utilisé celle de soja, mais ça sera probablement encore meuilleur avec de la crème d’amande)
120 g de sucre blanc en poudre
5 cl d'huile de coco désodorisée (ou autre huile au goût neutre)
30 g de fécule de maïs
Amandes effilées (facultatif)
*Nous avons utlisé un moule rectangulaire de 22 x 14 cm. Il est possible d’utiliser un petit moule rond (20 cm de diamètre), ou des moules individuels (en diminuant le temps de cuisson).
Préparation de recette
Faire chauffer l'huile de coco pour la rendre liquide (sauf si elle l’est déjà).
Dans un saladier, mêler le sucre, la fécule et la poudre d’amande. Verser la crème végétale, l’huile et bien mélanger. Tapisser le fond d’un moule de papier cuisson pour faciliter le démoulage, et verser le mélange dans le moule. Placer dans un four préchauffé à 180°C et laisser cuire 25-30 minutes. Laisser refroidir entièrement avant de démouler et découper. Vous pouvez saupoudrer les parts d’amandes éffilées avant de servir.
P’tit truc de Léna
J’ai trouvé ce gâteau génial: facile à faire et absolument délicieux! Pas vraiment besoin d’arômes supplémentaires, mais je pense que je testerais bien avec un peu de zeste de citron la prochaine fois…