Légère et dorée à souhait, la chips maison toise de ses rondeurs croustillantes ses consoeurs industrielles, synonymes de grignotage intempestif et de calories inutiles.
Et c'est vrai: rien de comparable lorsque l'on utilise de belles pommes de terre bio à chair ferme, épluchées, lavées, taillées en tranches fines comme du papier et plongées dans une huile saine non utilisée maintes fois. Egouttées, les rondelles craquantes seront salées, voire, condimentées selon notre imagination : poivre, paprika, herbes de Provence, piment...
En toute saison, et pas seulement à l'apéro ou devant un match, mais surtout aux beaux jours, à l'époque des piques-niques, en escorte d'un plat de crudités, ces pommes chips maison aimanteront vos doigts gourmands...
Un peu d'histoire
La légende veut que George Crum (né George Speck en 1822 et mort en 1914), cuisinier dans un restaurant à proximité du lac de Saratoga Springs (ville de l’état de New York), soit l’inventeur de la chips*.
Il se raconte que, le 24 août 1853, un client se plaignit de ses frites trop épaisses. Une seconde fois, le client refuse son assiette de frites, toujours trop épaisses à son goût. Cette fois, Crum, vexé, décide de découper ses patates en tranches aussi fines que du papier. Il les fait frire jusqu'à les rendre croustillantes et les sale abondamment. Surprise, le client adore ces «croustilles»! Il se murmure aussi que le client difficile n’était autre que le magnat des chemins de fer, Cornelius Vanderbilt.
Ces chips, connues aussi sous le nom de Saratoga Chips, susciteront un engouement considérable. Au point que Crum pourra ouvrir son propre restaurant dès 1860 avec les profits qu'elles avaient générés. Ces chips de Saratoga demeurèrent une spécialité locale renommée, jusqu’à ce que dans les années 1920, un vendeur ambulant du sud des Etats-Unis, Herman Lay, ne mette au point une machine à chips.
Les chips seront d'abord vendues en tubes, mais cet emballage à pour défaut de rendre les chips du fond trop salées et trop grasses. Laura Scudder (1881-1959, femme d’affaire, entrepreneuse et avocate) inventera alors le sachet à chips hermétique permettant une conservation plus performante.
*Etymologiquement, le nom provient de l'anglais chip qui signifie «éclat», «copeau de bois» et s'emploie systématiquement au pluriel. A noter que, les Anglais ne faisant jamais rien de pareil que les autres, ce terme désigne pour eux (et les Australiens) les… frites ! Lesquelles, pour les Américains sont appelées «french fries».
Controverse...
Si la création des chips reste accolée au nom de George Crum, leur origine pourrait remonter à des recettes publiées dans des livres de cuisine, Outre-Atlantique, dans les années 1820 à 1845 et faisant cas de pommes de terre frites taillées en tranches minces ou en copeaux.
Recette
Ingrédients
(pour 4 à 5 personnes)
4 belles pommes de terre (à chair ferme: de type charlotte, yukon gold...)
1 litre d'huile d’arachide, de tournesol ou de colza
Sel
Paprika (facultatif)
Piment d'Espelette (facultatif)
Herbes de Provence (facultatif)
Préparation de recette
Choisir des pommes de terre de taille homogène, afin d'obtenir des chips régulières. Les éplucher, les laver sous l'eau, les essuyer avec un linge propre. Les tailler en fines tranches à l'aide d'une râpe ou d'une mandoline. Laisser tremper ces tranches dans une bassine d'eau froide, afin de bien extraire l'amidon. Les retirer et les sécher dans un linge propre. Faire chauffer l'huile à 180°C. Prélever des poignées de tranches et les plonger dans la friteuse. Remuer à l'aide d'une écumoire pour éviter qu'elles ne se collent entre elles. Lorsque les chips sont bien dorées, les écumer et les placer sur un papier absorbant (renouveler celui-ci à chaque «fournée», afin que les chips soient le moins grasses possibles). Les saler immédiatement afin que le gras de l'huile soit absorbé, puis les assaisonner avec les épices de votre choix.
Le petit truc de Léna
Si vous ne disposez pas de friteuse électrique, il existe une méthode de chips au four. Il suffit d’enrober les tranches de pommes de terre d’huile (en les mélangeant dans un saladier) après les avoir trempées dans l’eau, puis de les passer à four très chaud (240°).