Le gâteau de courge met à l’honneur la cucurbitacée, relevant la saveur discrète, mais non moins subtile, de sa chair par du sucre, du tofu soyeux et de la vanille, le tout étiré avec du lait de soja, puis «solidifié» avec de la farine. D’aucuns introduisent d’autres «aventures» gustatives en incorporant de l’orange, du chocolat, du gingembre…
La pâte onctueuse sera ensuite versée dans un moule et cuite au four.
Ce dessert rustique, qui nous semble aujourd’hui d’une grande originalité, régalera ses amateurs en fin de repas ou au goûter.
Un peu d’histoire
Spécialité d’automne et d’hiver, ce gâteau de courge appartient à la vieille tradition lyonnaise, même si on le retrouve aussi en Haute-Provence et vers le Midi toulousain*.
Le «pain» de courge, quant à lui, encore présent chez de rares artisans-boulangers de la Drôme provençale (secteur du Tricastin), est une espèce de brioche comportant des copeaux de la cucurbitacée.
*Il prend le nom de mesturet du côté de la Montagne Noire (département du Tarn).
Recette
Ingrédients
(pour 4 à 6 personnes)
500 g de chair de courge
200 g de farine
35 cl de lait de soja (ou autre lait végétal)
80 g de sucre en poudre
180 g de tofu soyeux
1 gousse de vanille
1 sachet de sucre vanillé
Huile
Sel
Préparation de recette
Écorcer la courge, tailler la chair en cubes pour la blanchir dans de l'eau bouillante à peine salée, pendant 30 minutes. Lorsque la courge est cuite, la laisser s'égoutter toute une nuit dans une passoire, en la pressant plusieurs fois de manière à évacuer toute d'eau. Faire chauffer le lait de soja avec la gousse de vanille fendue. Mettre la pulpe de courge dans une terrine. Ajouter le sucre et incorporer le tofu soyeux, puis la farine. Battre l'ensemble au fouet, puis délayer avec le lait de soja vanillé bouillant (en ôtant la gousse). Verser la préparation dans un plat creux (légèrement huilé) allant au four. Faire cuire à 180 °C pendant 45 minutes. A la sortie du four, saupoudrer de sucre vanillé.
Le petit truc de Lena
Attention à ôter l’écorce de la courge sur une épaisseur suffisante. Si on veut la tailler au plus près, par souci d’économie, des bouts durs peuvent subsister après les cuissons successives à l’eau et au four.
D’autre part, il est important de bien laisser s’égoutter l’eau des cubes de courge cuits. Une nuit peut sembler long, mais si on veut obtenir une texture farineuse (et non une tirant sur le flan), il faut prendre ce temps. A défaut, on devra se contenter d’une purée humide qui nuira à la tenue du gâteau.
Enfin, pour ceux que le goût (qui peut évoquer la carotte) de ce gâteau chagrine, je leur conseille de rajouter lors de sa fabrication de la noix de coco râpée.