Quoi de plus simple, de plus roboratif, de meilleur marché et de plus délicieux qu’une bonne salade de pomme de terre?!
Une fois cuite et épluchées, les pommes de terre sont taillées en rondelles ou en cubes, puis vinaigrées et huilées, oignonnées, échalotées, ciboulettées et/ou persillées, salées et poivrées. En Alsace voisine, on tend à leur incorporer un peu de crème fraîche, parfois même un peu de vin blanc.
Ces pommes de terre en salade se servent, de préférence tièdes, en entrée ou en plat. On peut les emporter en pique-nique ou les proposer à l'occasion de banquets, de réceptions…
Un peu d’histoire
Cultivée par les Incas, dans la Cordillère des Andes, près de mille ans avant notre ère, la pomme de terre fut rapportée en Espagne au XVIe siècle. Arrivée en France au début du XVIIe siècle, son usage restera surtout réservé à l’alimentation du bétail. C’est Antoine Augustin Parmentier (natif de Montdidier, en 1737), pharmacien aux Armées, qui prendra conscience des vertus nutritives de la pomme de terre lors d’une période de captivité. Il contribuera à sa popularisation auprès du roi et des paysans.
En Lorraine (en particulier dans les Vosges), le précieux tubercule sera utilisé plus précocement que dans le reste de la France comme aliment pour l'homme. On en trouve trace dans les cahiers des comptes de la cour de Lorraine dès 1665. Au cours du XIXe siècle, il permettra d’éviter aux Lorrains bien des famines. On l’utilise, en outre, pour l’alimentation du bétail, ainsi que pour la distillation. Le piémont lorrain (régions d’Epinal, Remiremont, Bruyères) et le bassin de Saint-Dié (au nord des Hautes Vosges lorraines) se feront une réputation de leur pomme de terre, l’exportant en France et dans les pays frontaliers.
Malgré une baisse spectaculaire de sa production depuis la dernière guerre mondiale, la pomme de terre demeure présente partout en Lorraine. Parmi les variétés emblématiques qui y sont cultivées, citons la bonne de Lorraine, ainsi que la pomme de terre de Breux (du nom d’un village des alentours de Montmédy, dans le Pays-Haut), réputée excellente par les connaisseurs grâce au sol local qui convient parfaitement à sa culture.
Cette chère «patate», qui demande une cuisson préalable, se consomme en soupe ou potage, en gratin, en purée, farcie, frite, sautée, à l’étouffée, bouillie, chaude ou froide… en robe des champs, sous la cendre… Mais, si la salade de pomme de terre (dite parfois pommes de terre en salade) est universelle, elle a trouvé en Lorraine l’un de ses berceaux.
Les autres plats traditionnels lorrains à base de pomme de terre sont les toffailles (sorte de ragoût de pommes de terre au lard), les beignets râpés, les pommes de terre à la fiouse («fromage blanc» dont on les farcit avant de les passer au four), les pommes de terre au roncin, sans oublier la potée lorraine, les pankoufles (rostis d’inspiration germanique). En Picardie, ce sont le bisteu, la flamiche aux pommes de terre. En Champagne-Ardenne, la bayenne, la cacasse à cul nul…. L’Alsace n’est pas en reste: potage aux pommes de terre, salade de pommes de terre à l’alsacienne, galette de pomme de terre (avec des oignons). La région parisienne se signale elle par ses pommes soufflées, dauphine, duchesse, noisette...
Dans les autres régions, à signaler: gratin dauphinois (Dauphiné), pâté bourbonnais (Bourbonnais), pâté de pomme de terre et milhassou (Limousin), aligot (Rouergue), truffade (Auvergne), galette de pomme de terre (Berry), farcement et pommes de terre farcies (Savoie). Egalement: râpée forézienne et pommes de terre à la lyonnaise (Lyonnais), râpée morvandelle (Bourgogne), crique (Vivarais), tourton (Haute-Provence), floutes jurassiennes (Franche-Comté)...
Recette
Ingrédients
(pour 4 personnes)
1 kg de pommes de terre à chair ferme
1 oignon
1 échalote
1 gousse d’ail
1 saucisse végétale (facultatif)
Huile
Vinaigre
Moutarde
Sel
Poivre
Préparation de recette
Faire cuire les pommes de terre en robe des champs, 20 à 30 minutes, selon leur grosseur et leur fermeté. Les passer sous l’eau froide. Les peler et les tailler en cubes ou en rondelles. Peler et émincer finement les oignons. Peler et hacher l’ail. Confectionner la vinaigrette, poivrer, ajouter des herbes et bien mélanger.
Le petit truc de Léna
Le mieux, ce sont les petites patates roses, bien fondantes et qui ne se délitent pas pendant la cuisson dans leur peau. J’aime rajouter quelques rondelles de saucisse végétale. Je rajoute aussi de l’aneth qui me rappelle mon enfance en Russie...
Sinon, on peut ajouter des olives noires, des graines germées, des baies roses, le tout posé sur un lit de feuilles de salade verte...