Dessert pâtissier typiquement américain, que l’on retrouve aussi au royaume de sa Gracieuse Majesté, le cobbler se présente sous l’aspect d’un chapeau de pâte doré, peu homogène, rond ou carré, laissant plus ou moins entrevoir la garniture de fruits qu’il recouvre.
Les fruits sont variables. Saison oblige, nous nous sommes tournés vers la pêche… La végétalisation de notre cobbler se réalise en deux temps trois mouvements: il suffit de remplacer le beurre par de l’huile, et l’œuf et le lait par de la crème végétale.
Il se détaille en portions sur assiette ou dans des ramequins et se sert parfois surmonté d’un dôme de glace vanille.
Un peu d’histoire
A mi-chemin du crumble et du gâteau, le cobbler est une dessert familier aux Etats-Unis, que l’on retrouve aussi au Royaume-Uni. Il se compose d’une garniture de fruits variables (pêche, cerise, mûre, abricot, poire, pomme...), couverte de biscuits ou de pâte biscuitée. A la différence du crumble qui, lui, est couvert d’une pâte sableuse, faite parfois d’avoine.
Le nom de cobbler, signalé dès 1859, pourrait provenir du mot cobble, «réparer, rapiécer». Le mot désigne, en outre, un «pavé». Dans ce dernier cas, on peut faire le lien avec les morceaux de pâte irréguliers qui le tapissent. Autre hypothèse, il proviendrait du mot britannique archaïque cobeler, signifiant « bol en bois ». L’étymologie restant aléatoire, nous ne nous avancerons pas plus.
Une chose est sûre, le dessert est né dans les colonies britanniques américaines: les colons anglais n’étant pas en mesure de proposer des puddings traditionnels, par manque d'ingrédients et d'équipements de cuisson appropriés, ils se contentèrent de couvrir des fruits mijotés d'une couche de biscuits nature non cuits, ou de pâte à scone. Il existe des versions salées (tel le cobbler à la tomate), ainsi que des variantes: pan dowdy (cobbler à la pomme dont la pâte est brisée et remuée avec la garniture), Betty (ou on alterne les fruits et la chapelure), loop (avec la pâte jaune mélangée à la garniture).
Au Royaume-Uni, prédominent les cobblers faits avec de la pâte à scones… à ne pas confondre avec le crumble et le crisp qui peuvent contenir des flocons d'avoine.
Cobbler aux pêches
Ingrédients
(pour un plat à gratin rectangulaire 20 x 14 x 5 cm)
Pour la garniture :
6 pêches de taille moyenne (600 – 700 g)
30 g de sucre en poudre
1 cuil. à soupe de jus de citron
1 cuil. à café de cannelle (facultatif)
Pour la pâte :
60 g de farine de blé
80 - 100 g de sucre en poudre (selon votre goût)
1 sachet de levure chimique (11 g)
4 cl d’huile au goût neutre
20 cl de crème végétale (ici soja)
1 pincée de sel
Huile de cuisson
Préparation de recette
Eplucher (ou pas) et dénoyauter les pêches. Les couper en tranches. Les placer dans une casserole, saupoudrer de sucre et de cannelle, arroser de jus de citron, et porter à ébullition. Laisser cuire 5 minutes à feu moyen en remuant de temps en temps. Réserver.
Dans un saladier, mêler la farine, le sucre, la levure chimique et le sel. Verser l’huile et la crème végétale et bien mélanger à l’aide d’un fouet jusqu’à obtention d’une pâte homogène.
Déposer la pâte dans un plat à gratin bien huilé, puis verser progressivement les fruits et leur jus par-dessus. Les pêches vont descendre au fond, c’est normal. Ne pas remuer.
Placer au four préchauffé à 180°C pour 30 – 35 minutes, jusqu’à apparition d’une belle croûte dorée.
P’tit truc de Léna
Si vous disposez d’un plat à gratin un peu plus large et moins profond que le nôtre, les fruits seront plus visibles sur la surface. Vous pouvez aussi utiliser un moule à manqué.