Que les abstèmes nous pardonnent, impossible de faire l’impasse sur le gâteau au vin blanc: une pâtisserie de ménage alsacienne traditionnelle à la tranche jaune clair et à la texture moelleuse, aérienne, au-dessus doré, tantôt saupoudré de sucre glace.

Qu’on se rassure, la cuisson fait perdre beaucoup du goût et, sans doute aussi, tout ou partie de l’alcool du vin.

En fin de repas ou au goûter, près d’une tasse de café et… un p’tit schnaps, cette pâtisserie rustique et économique plaira assurément à tous.

*Rappelons que le vin n’est pas toujours végane, certains viticulteurs utilisant du blanc d’œuf et de la colle à poisson pour coller les particules avant le processus du filtrage. Un vin bio sera souvent plus éthique, mais on peut s’informer auprès du caviste ou directement via le producteur.

Un peu d’histoire

Pâtisserie ancestrale, même pas interdite aux enfants, le gâteau au vin blanc met à l’honneur le vignoble alsacien. D’une conception ultra simple, il ne nécessite que de la farine, de la levure chimique, du sucre, des œufs, de l’huile (en forte quantité) et, bien sûr, du vin blanc: edelzwicker, gewurztraminer, muscat, pinot, riesling, sylvaner ou même crémant. D’autres ingrédients peuvent se rajouter: cannelle, vanille, zeste de citron, raisin secs… La pâte, bien battue jusqu’à devenir parfaitement lisse, cuira dans un moule à manqué ou un moule à cake, voir, un moule rond à trou central.

Pour sa dégustation, une part de ce gâteau ultra-moelleux se dégustera avec un verre du vin ayant servi à son élaboration!

*En Allemagne, on connait surtout le Rotweinkuchen («gâteau au vin rouge»). Bien entendu, on connait aussi ce gâteau en Alsace, lequel s’enrichit de chocolat et est souvent couronné d’un superbe glaçage rosé dégoulinant en larmes sur ses flancs.

Recette

Ingrédients

(pour un moule à manqué de 24 cm)

300 g de farine de blé

1 sachet de levure chimique

¼ de cuil. à café de bicarbonate de soude

250 g de sucre roux en poudre

25 cl de crème végétale

1 verre de vin blanc (17 cl précisément)

10 cl d’huile au goût neutre

½ cuil. à café de cannelle en poudre (ou extrait de vanille)

1 zeste de citron (facultatif)

50 g de raisins secs détrempés (facultatif)

Sucre glace (facultatif)

Préparation de recette

Battre la crème végétale avec le sucre dans un saladier. Ajouter la farine, la levure (et un rien de bicarbonate de soude pour une texture encore plus aérienne), le vin blanc, l’huile. Ajouter la cannelle ou la vanille, ou bien encore du zeste de citron avec des raisins secs détrempés dans de l’eau et égouttés. Bien mélanger, de préférence avec un batteur.

Verser le contenu (qui paraîtra extrêmement liquide, mais c’est normal) du saladier dans un moule a manqué huilé (il est possible aussi d’utiliser un moule à cake). Placer dans un four préchauffé à 180°C pour 40 minutes à légèrement plus selon le four. Enfoncer une lame pour vérifier la cuisson, laquelle doit ressortir propre.

Laisser bien refroidir, si on souhaite démouler. En ce cas, l’extraire du moule avec précaution. Pour la dégustation, patienter 2 ou 3 heures et, mieux, toute une nuit, pour un moelleux optimum. Le gâteau se conserve parfaitement 2 ou 3 jours, sans s’assécher. L’idéal est de le placer, sans le couvrir, dans un lieu sec, un placard ou même le four, pour le protéger des mouches.

Le p’tit truc de Lena

Si vous craignez que le gâteau n’accroche quelque peu au fond, tapisser le moule d’une feuille de papier sulfurisé et huiler les bords.